Compte rendu de la réunion du 26 mai 2015 au ministère de l’Education nationale
Compte rendu de la réunion du 26 mai 2015 au ministère de l’Education nationale
https://www.youtube.com/watch?v=V2asG13JXXA&feature=youtu.be
Présents
Didier Voita ANPEDA
Magali Martin ALPC
Cedric Lorant UNISDA
Chrystell Lamothe 2LPE CO
Pauline Texier 2LPE PB
Catherine Vella ANPES
Magali Bourges ANPES
Les représentants de la FNSF étaient excusés
Mme Lacombe de Limoges, inspectrice de l’éducation nationale, conseillère technique auprès du directeur académique de la Corrèze, chargée de la scolarisation des élèves à besoins pécifique, jury pour la certification complémentaire en LSF
Sandrine Lair
Fabien Verdier, conseiller en charge du handicap auprès de Najat Vallaud-Belkacem
Baba Nabe
Cette première réunion avait pour vocation de présenter les modalités de co-réécriture de la circulaire PASS qui n’apporte, en l’état actuel, que trouble et confusion et cela depuis sa mise en place.
Sandrine Lair nous a présenté un plan de la future circulaire et nous a demandé si nous souhaitions plutôt 2 circulaires, une par choix linguistique , ou une seule circulaire mais en deux parties bien distinctes reprenant chacune l’un des parcours linguistique, bilingue (LSF/ Français écrit) ou monolingue (français écrit et oral).
Nous n’avons pas de préférence, ce qui est extrêmement important c’est que les choix linguistiques soient clairement exposés et traités distinctement afin d’éviter toute confusion.
L’idée essentielle c’est que dans chaque rectorat soit proposé une filière complète dans chacun des choix linguistique, un PASS signant bilingue et un PASS oraliste.
Dans un préambule de la circulaire, les raisons du changement seront expliquées et les deux modèles linguistiques seront présentés (LSF/F écrit ou Français, avec ou sans LPC)
Concernant les orientations, deux possibilités pourraient être envisagées : une inscription au PASS pour des enfants ou jeunes qui souhaitent un parcours scolaire sans autre aide extérieure et une inscription vers des SSEFIS intervenant hors temps scolaire pour les enfants ou jeunes dont les besoins d'accompagnement sont plus importants (psychomotricité, soutien ... ). Des classes plus médicalisées seront réservées aux élèves en grande difficulté d’apprentissage.
Dans une seconde partie la circulaire présentera les dispositifs
La filière bilingue
La filière Français (avec ou sans LPC)
Il nous a été exposé une troisième filière nommée « classe fléchée »
Dans ces classes, tout sera apporté aux élèves, de l’oral, du LPC et un apprentissage de la LSF.
Nous avons été unanimement contre ces classes qui ne feront qu’augmenter la confusion et continueront à produire des enfants sans compétences linguistiques réelles et donc en échec scolaire massif dès le départ.
Pour les classes bilingues, Sandrine Lair nous a demandé quel modèle devait être imposé partout, des classes fermées ou des classes ouvertes, en immersion.
2LPE et l’ANPES ont répondu qu’aucun modèle ne devait être imposé.
En revanche les critères à établir pour ces classes LSF doivent être clairs :
Regroupement des élèves
La LSF, langue première des élèves, reconnue et donc l’acceptation que le français soit la langue seconde des élèves sourds de ces classes.
Une réflexion doit être menée sur les objectifs et compétences à atteindre avec les échéances et les modalités d'évaluation pour les élèves sourds dont la première langue est la langue des signes et dont l'acquisition du français langue seconde est nécessairement en décalage avec les élèves entendants.
Le programme scolaire complet. L'évaluation des connaissances des élèves sourds doit pouvoir se faire en langue française et en langue des signes afin que leur acquisition du français ne soit pas un obstacle à leur réussite scolaire.
Des enseignants extrêmement compétents en LSF, avec un préférence nette pour des enseignants sourds diplômés.( co-enseignants et / ou enseignants en lsf et enseignants de lsf ). A ce propos, il est indispensable qu'il y ait une réflexion sur la place des enseignants sourds au sein de l'EN : ceux-ci travaillent souvent dans des conditions précaires et ne sont pas formés à l'enseignement. Il serait souhaitable qu'ils soient accompagnés dans leur parcours professionnel et non utilisés.
Pour l'enseignement de la lsf comme langue première, une réflexion est nécessaire quant à la valorisation de l'enseignement reçu tout au long du parcours scolaire lors des évaluations nationales ( notamment le Bac )
La mutualisation des ressources pédagogiques des classes bilingues est proposée via une plateforme dédiée.
Les associations présentes étaient d’accord sur les modalités de fonctionnement des pôles et des filières dans le respect de la langue des enfants et du choix de leurs parents.
Nous avons tous demandé que les associations de professionnels soient associées à la démarche de réécriture du PASS, l’AFFELS, l’AFILS et l’ANCO, Association Nationale des Codeurs LPC.
Sandrine Lair a pris bonne note de tout cela. Elle nous a informés que certaines personnes s’opposaient très fortement au changement dans le mode de scolarisation des jeunes sourds et que nous devions convaincre la ministre du bien fondé de notre demande.
Prochaine réunion le 25 juin où le ministère nous fera une proposition de texte.